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Coup de chaud pour la rentrée
mardi 29 août 2023, par
Jamais une rentrée n’avait à ce point bouleversé notre petit monde de détenteurs d’armes. Est paru début juillet le décret que nous attendions depuis un an, c’est l’objet de cet article. Puis fin août la nouvelle doctrine de classement des armes de collection. Et à venir, un arrêté de classement des armes.
Résumé :
Les modifications du décret, la publication prochaine d’une nouvelle doctrine de classement des armes anciennes et la modification de l’arrêté de classement/déclassement.
Cette abondance de textes règlementaires a généré de multiples questions des amateurs d’armes plutôt inquiets. Et pourtant, globalement la situation s’est plutôt éclaircie sauf pour les utilisateurs de munitions utilisables dans les armes pré/1900 qui ont été surclassées. Commençons par survoler le décret
Les tireurs
Dans un précédent article, nous vous avions largement informés sur les nouveaux quota d’armes et de munitions auxquels les tireurs vont avoir droit. Globalement le système est largement simplifié, puisqu’à compter du 1er janvier 2024, tous les titulaires d’autorisation se verront à la tête d’un quota de 15 armes quel que soit leur système de percussion. A l’exception toutefois des tireurs sportifs demandant leur toute première autorisation qui seront limités à un quota de 6 armes pendant 5 ans. Quand le SIA sera ouvert aux tireurs, la procédure sera grandement simplifiée.
Tous les ans, il sera possible d’acquérir 3 000 munitions par arme avec une limite de détention de 1000 munitions par arme.
Les club de tir bénéficieront d’un quota allant de 25 à 100 armes et d’un stock maximum de munitions allant de 75 000 à 300 000 munitions en fonction du nombre de leurs adhérents
- Les graveurs sur armes devront obtenir un agrément adapté à leur profession.
Les métiers de l’arme
Désormais toutes les professions qui interviennent sur les armes devront disposer d’un agrément préfectoral (valable 10 ans), alors que jusqu’à présent, seuls les armuriers devaient être agréés.
Cela concerne : les commissaires-priseurs, les professionnels qui interviennent sur les armes (réparation, traitement des matériaux, décoration, gravure ou marquages), ceux qui fabriquent ou vendent les aérosols incapacitants ou lacrymogènes de plus de 10 ml et enfin les commerçants qui vendent exclusivement des munitions des catégories C ou D. Mais aussi ceux qui ne vendent que des armes anciennes (voir ci-après).
- Munitions pour revolver Galand 12 mm : la boite d’origine est classée en catégorie D collection, la boite refaite aujourd’hui est classée en catégorie B et nécessite une autorisation.
Après avoir demandé une autorisation préfectorale pour accéder au dossier d’inscription, il faudra suivre une formation adaptée au métier en question. Cela dans le but d’obtenir un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) délivré par la FEPAM, seul organisme reconnu en matière d’armes. Les précisions viendront ultérieurement avec un ou deux décrets d’application. Donc soyez patients, nous vous dirons tout. Pour en savoir plus
Le classement des munitions pour armes anciennes
Nous avions déjà abordé cette question il y a un an sous le titre : « Munitions à poudre noire : sujet explosif ! » . En effet cette disposition fait polémique dans le milieu des collectionneurs.
Malgré nos efforts pour éviter des changements de catégorie, le ministère a été intraitable. Il faut comprendre son point de vue : puisqu’un grand nombre d’armes vont être libérées avec la publication de la nouvelle doctrine (voir Gazette des armes) de classement des armes historiques et de collection, les munitions utilisables dans celles-ci ne doivent plus se trouver en vente libre.
Pour le SCAE, les collectionneurs qui utilisent leurs armes pour le tir sont de facto des tireurs.
Ainsi nous n’avons été entendu que pour les seules munitions d’époque, chargées à poudre noire et utilisables dans les armes pré/1900, qui restent libres. Les munitions chargées récemment sont en catégorie C pour les armes d’épaule et catégorie B pour les armes de poing. Il faudra être nécessairement licencié ou chasseur, pour les munitions de catégorie C, et disposer d’une autorisation de catégorie B pour les autres. Voir article
La doctrine de classement des armes anciennes
Des nouvelles dispositions règlementaires viennent d’être mises en place concernant le statut des « Armes Historiques et de Collection » (A.H.C.).
Tout a commencé avec le décret de juillet classant les munitions modernes pour armes pré/1900, puis de la modification de l’arrêté du 24 aout 2018 qui est la variable d’ajustement, en surclassant ou déclassant des armes autour de la date de 1900. Et enfin d’une doctrine.
Qu’est-ce qu’une doctrine ? Ce terme désigne d’une manière globale les travaux résumant les opinions exprimées par des juristes, comme étant le résultat d’une réflexion portant sur une règle ou sur une situation. C’est le droit commenté, explicité, interprété, clarifié, analysé et synthétisé. Avec ses milliers d’articles sur son site, l’UFA a apporté sa pierre à la doctrine en proposant une réponse à chaque incertitude exprimée par l’un de ses adhérents. Dans la recherche sur internet, ses articles sont souvent placés avant les tutos du Service Public.
Ces dispositions forment un nouveau corpus juridique applicable aux armes historiques et de collection.
Vous saurez tout dans la Gazette des armes n°566 de septembre 2023.. Nous publions une série d’article sur le site après le 15 septembre. Les grandes lignes de la doctrines seront publiques, et les détails seront réservés aux adhérents connecté au site.
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