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Les douanes au Carentan Historical Center

mardi 8 juillet 2008, par UFA

Le 6 juin 1944, les parachutistes américains de la 101e Airborne et les troupes allemandes du colonel von der Heydte s’affrontent entre Carentan et Saint-Côme-du-Mont (Manche), un site que les Américains appelleront le "carrefour de l’homme mort". Au croisement de deux destins se trouve une maison qui servit d’infirmerie et de QG aux Allemands. Aujourd’hui, c’est un musée, le Dead Man’s Corner Museum, qui restitue les témoignages de cette histoire.

- L’article de Jean-Jacques BUIGNE sur le sujet

- Le député Franck Marlin (UMP) interpelle le ministre du Budget sur cette affaire (JO du 2 septembre),

Un tout autre débarquement a secoué, le 20 juin, ce musée. Des hommes de la direction des douanes de Rouen pénètrent dans l’établissement, et, selon un des employés, se mettent à jouer avec des balles rebondissantes, essaient des vêtements exposés, se poursuivent avec de la peinture de camouflage, tout en racontant leurs exploits alcoolisés de la veille. Puis emportent de nombreuses armes exposées.

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Le Fallschirmjägergewehr 42, plus connu sous son code de nomenclature FG-42, est un fusil mitrailleur qui fut exclusivement conçu pour les troupes aéroportées allemandes, les Fallschirmjäger, pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette arme comparable au fusil mitrailleur Browning BAR M1918 américain s’en distinguait par son poids inférieur et son emploi : il était directement destiné au combat comme arme principale alors que le BAR était une arme de soutien.
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Major, 1ère division aéroportée, armée de l’air 1943
Ce membre d’une unité parachutiste porte un casque spécial avec un filet de camouflage allemand, un sarrau à motifs géométriques et, en bandoulière, un fusil d’assaut spécifique aux parachutistes, le Fallschirmegewehr (FG42). Sa cartouchière en toile contient plusieurs chargeurs de rechange. Les quatre ailes en tissu blanc sur sa manche indique son grade de major.
Sous son sarrau, on aperçoit un pantalon tropical spécifique à la Luftwaffe, de coupe ample de façon à être resserré au niveau des chevilles. Il est chaussé de bottes de saut en cuir.
Le FG42 que porte notre homme pouvait être utilisé comme un fusil ou une mitrailleuse légère selon les besoins.

La détention non neutralisée du FG 42 était conforme à l’article 32 du décret du 6 mai 1995, cela n’a pas empèchée la douane de repartir avec l’arme, l’autorisation et le registre.
Le directeur du Musée à ameuté tout le monde, administration, ministres, musées, hommes politiques régionaux. Bref nous allons entendre parler de cette histoire.


Après la saisie d’armes dans le musée du secteur d’Utah Beach, dans la Manche, les Douanes révèlent qu’elles n’étaient pas neutralisées. Vive réaction du directeur du musée.
Silencieuses hier, les Douanes de Rouen ont accepté, après accord du parquet de Coutances chargé des suites judiciaires, de lever le voile sur la saisie effectuée le 20juin au musée « Dead man’s corner » de Saint-Côme-du-Mont, dans la Manche. « Nous avons découvert quinze armes de poing et d’épaule qui n’avaient pas été neutralisées. Elles sont en parfait état de fonctionnement », indique Stéphane Dubois, directeur de la section Opérations douanières de Rouen. « Nous avons également trouvé des explosifs et des engins explosifs : grenades, mine, détonateurs et des centaines de balles. Tous sont actifs. » L’article de Ouest France

Le musée a filmé l’intervention
L’intervention des Douanes dans l’établissement est vivement critiquée par son directeur, Michel De Trez. Il vient d’expédier un courrier au préfet de la Manche pour réclamer la restitution des objets saisis, « dont un fusil très rare, FG 42 de parachutiste, fabriqué à quelques exemplaires seulement et d’une valeur de 40 000 €. » Furieux d’avoir été perquisitionné, Michel De Trez se plaint auprès du préfet des méthodes employées par les douaniers.

- Lettre du Musée au Préfet et aux personnalités
- Pétition en faveur du Musée organisé par les supporters du Musée.

 

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