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Le « CAS » Cowboy Action Shooting : la pratique
samedi 2 avril 2022, par
Nous voilà équipé, de pied en cap : 2 revolvers à « simple action », une carabine en calibre d’arme de poing, un bon vieux « shotgun » en calibre 12 (ou 16). Nos munitions sont conformes au règlement SASS, à savoir nos cartouches sont toutes munies de projectiles en plomb peu (ou pas) durci. Elles ont un « Power Factor » minimum de 60, et ont des vitesses comprises entre 122 m/s (400 fps) et 304 m/s (1 000 fps) pour les revolvers, et jusque 427 m/s (1 400 fps) pour notre arme d’épaule à canon rayé. Nos cartouches pour fusil à canon lisse ne sont pas sous-calibrées, elles sont chargées avec des petits plombs « purs », d’un maximum de calibre 4, ou plus petits (7 ½ convient très bien).
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Un coup d’œil sur le « range » nous permet d’apercevoir sa disposition. Une ligne virtuelle, matérialisée partiellement par les postes de tir, au nombre de 1 à 3 en général, équipés d’une « table » destinée à poser éventuellement les armes utilisées, sépare le pas de tir en deux zones. Au-delà des postes de tir, les cibles sont positionnées selon le « scénario » prévu pour la séquence de tir du « stage ».
En général, on trouve 5 cibles pour armes de poing, autant pour l’arme d’épaule à canon rayé, et 4 pour le shotgun. Ces dernières sont « basculantes » et doivent impérativement être tirées jusqu’à être « tombées ». Les autres peuvent être fixes, quelques fois mobiles, basculantes ou même « rotatives ». Dans tous les cas, elles sont inclinées d’environ 30 degrés vers l’avant, pour empêcher les ricochets vers le tireur et les personnes situées à l’extérieur de la « ligne de feu ».
En avant de la ligne de feu, sur la gauche, se trouve positionnée la « table de chargement » (ou « loading table »…Les termes utilisés dans la discipline sont anglo-saxons, vu la pratique « internationale » de la discipline, afin d’être compris du plus grand nombre). Elle est sous la surveillance d’un « Loading Officer » qui s’assure que le tireur a chargé correctement ses armes, avec le nombre de cartouches prévues pour le scénario du moment, et de la conformité de celles-ci (pas de projectile blindé par exemple).
A côté de cette table se trouve souvent une table chargée de recevoir éventuellement les boites de cartouches des tireurs (qui ne doivent pas être posées sur la « loading table » pour ne pas l’encombrer inutilement), et un « râtelier » destiné à recevoir les carabines et fusils des tireurs en attente de passer à la table de chargement. Le tireur n’emmène à la table de chargement que le nombre de cartouches qui seront utilisées lors du scénario. Les revolvers, eux, sont portés dans leurs holsters, au ceinturon, et ne sortiront de ceux-ci que lors des phases de chargement, de tir (bien entendu) puis de déchargement (sous peine de pénalité pouvant aller jusqu’à l’exclusion de la compétition, ou « Match Dicscue »).
Sur la droite du « range », une autre table, de « déchargement » cette fois-ci (« unloading table ») sous la surveillance d’un « Unloading Officer » attend le tireur à la fin de son parcours, afin qu’il sécurise ses armes, à savoir vérifier qu’elles sont bien déchargées, et qu’il ne reste ni cartouche « vive », ni douilles, dans celles-ci.
Il est à noter, dès à présent, que bien que les opérations de chargement, de tir, et de déchargement se fassent sous la surveillance d’un « Range Officer », ou éventuellement des autres tireurs (au CAS, tout le monde est en charge de la sécurité, à tout moment), la responsabilité de toute action incombe uniquement au tireur lui-même.
Tous les tireurs, et toutes personnes présentes sur le pas de tir, doivent impérativement être équipés de lunettes de protection, et de protections auditives. Ceci inclut également les éventuels « spectateurs », qui doivent se tenir en « retrait » du « range », afin de ne pas gêner les participants.
Une rencontre CAS se déroule d’une façon très orchestrée. Tout d’abord l’appel des participants, qui se fait par leurs « alias », choisis par eux-mêmes. Le même « alias » ne peut être attribué à deux personnes différentes, et chacun des membres de la SASS a donc son identité propre, comme dans la « vraie vie. Si le nombre de tireurs est important, ils sont répartis dans plusieurs « posse », afin de fluidifier les « stages » et éviter de trop longues attentes avant de tirer. Les tireurs sont appelés ensuite à venir écouter le déroulement du scénario prévu pour le « stage » à tirer.
Celui-ci est commenté par le « Range Officer » en charge, sur le pas de tir lui-même. Toutes les questions sont les bienvenues, afin qu’aucun doute ne subsiste (si possible !) sur le déroulement de la séquence de tir à effectuer. Toute erreur sera sanctionnée par une « procédure », entraînant une pénalité de 10 secondes, qui seront rajoutées au temps effectué. Toute cible manquée sera comptabilisée comme un « miss », valant 5 secondes de pénalité.
Il est donc très important d’être attentif à ce briefing, qui aura lieu avant chaque « stage », ceux-ci étant tous différents au cours de la rencontre ; ils sont en nombre variable selon les circonstances, mais il peut y en avoir jusque 8 différents à tirer dans la journée…(en général plutôt 6). Ensuite, le « Range Officer », faisant office de « Time Operator », demande des volontaires pour occuper les différents postes nécessaires au bon déroulement de la compétition.
Cela veut dire, outre le « Time Operator » lui-même, chargé de s’assurer de la sécurité lors des tirs et de chronométrer la séquence de tir, la présence de 3 « spotters » (chargés de s’assurer que le scénario est bien respecté, et de compter les « miss »), ainsi que d’un « score keeper » en charge de noter les résultats : temps réalisé, pénalités, et de faire « signer » la feuille de résultat au tireur. Ceci afin d’éviter toute éventuelle polémique sur les scores un peu plus tard…si une réclamation est à effectuer, c’est à ce moment-là qu’il faut le faire savoir.
Il est à noter que tous les participants peuvent (doivent, même, cela fait partie de l’esprit du CAS), occuper ces différentes fonctions, à tour de rôle, s’ils ont l’expérience suffisante pour ce faire. Au final, tout le monde tirera, quel que soit son poste à un moment ou un autre de la compétition, sans exception. Pour résumer, le tireur se présentera à la table de chargement, attendra d’être appelé pour exécuter sa séquence de tir, puis se présentera à la table de déchargement pour sécuriser ses armes. Il remplacera ensuite éventuellement l’un des « Officers » dans sa fonction afin que celui-ci puisse effectuer à son tour son « stage ».
A la fin des épreuves, armes et munitions seront rangées. Ce sera l’heure du « No gun in Town ». Les festivités pourront alors commencer, là aussi « en toute sécurité ».