Mission parlementaire sur violences par arme à feu.
Lettre à Bruno Le Roux
lundi 25 janvier 2010
Un tireur, secrétaire de son club de tir, a écrit à Bruno Le Roux ainsi qu’a plusieurs député.
Monsieur le Député,
Suite au débat après la projection du film Bowling for Colombine sur LCP, j’aimerais apporter quelques éléments de réflexion, en tant que secrétaire d’une société de tir et ancien adjoint et correspondant défense de ma commune.
Concernant la présence d’une arme à mon domicile, elle est gardée déchargée, sous clé, les munitions étant stockées à part, ce qui est la règle à la FFT ; mes enfants ont donc pu grandir en toute sécurité.
En Europe, il faut savoir que la criminalité a augmenté en Grande-Bretagne depuis que les armes sont prohibées, alors qu’elle est plus faible en Suisse, où les citoyens sont astreints à des séances de tir réglementaire avec leur arme de dotation...
Je précise cependant que je ne suis pas favorable au laisser-faire américain : les armes de guerre, celles qui tirent par rafales ou celles à grande capacité de chargeur (+de 10 coups) doivent bien sûr être réservées à l’Armée ou à la police.
La réglementation actuelle qui interdit toute arme au Français qui n’est ni tireur ni chasseur a aussi pour conséquence la disparition d’une bonne partie de notre industrie d’armes légères, Manurhin, Mab, Unique, au point que l’Armée et la police sont obligées de se fournir en armes étrangères : tant pis pour les emplois supprimés, alors que la France va vers les 10 % de chômeurs !
Les rares accidents qui se produisent avec des armes sont causés par l’ignorance des règles élémentaires de sécurité ; je regrette que le Président Chirac ait supprimé le service militaire, car en plus de cet apprentissage, c’était aussi un élément de cohésion nationale. A quand un service civique de remplacement ?
Une législation intelligente doit permettre à un honnête citoyen de détenir une arme et de s’entraîner au tir au stand le plus proche ; le vrai problème est celui des armes de guerre détenues illégalement.
Pour terminer sur une touche d’humour, le jour où toutes les armes seront prohibées, il ne faudra pas oublier de changer le refrain de notre Marseillaise que j’ai appris à mes élèves pendant plus de 30 ans !
Veuillez agréer, Monsieur le Député, mes salutations distinguées.
G. B.
68470 RANSPACH