Le « CAS » Cowboy Action Shooting : les équipements
samedi 2 avril 2022, par
Après avoir passé en revue l’armement de notre tireur « Cowboy Action Shooting », nous allons aborder le détail de son équipement de tir. En effet, la pratique du CAS nécessite un certain nombre d’accessoires.
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Parmi ceux-ci, les plus importants sont sans aucun doute les holsters, et dans une moindre mesure, le ceinturon qui les supportera. Dans ce domaine, le choix est beaucoup plus vaste que les néophytes pourraient le penser. Il sera également en partie conditionné par un autre choix qui est, lui, dicté par un choix plus esthétique que strictement sportif.
Le premier élément à prendre en compte est bien entendu la longueur des canons des revolvers que l’on va utiliser. Les longueurs usuelles de ces canons sont de 4 ‘’ ¾, 5 ‘’ ½ ou 7 ‘’ ½. La technique de tir à l’arme de poing au CAS utilise bien entendu la « visée », puisqu’il s’agit de toucher une cible placée à une distance qui peut être variable, mais intervient également un autre paramètre, le facteur « temps », inexorablement quantifié par le chronomètre (« Timer », qui est aussi le nom donné au Range Officer en charge de l’utiliser lors de la phase de tir).
De ce fait, le tir est également en partie « instinctif », la combinaison de la part de la prise de visée et de celle de l’instinct se combinant, pour chacun, et pouvant aboutir à un choix différent en matière de longueur de canon, sachant qu’il faudra aborder plusieurs cibles différentes, selon des séquences de tir variées (c’est l’un des éléments qui rendent d’ailleurs le CAS aussi plaisant et intéressant). S’y ajoute là aussi le goût personnel en matière d’esthétisme.
Si la longueur du canon de l’arme joue un rôle dans la longueur de l’étui qui va la contenir, un autre paramètre rentre également en jeu : quel « type » de holster va t’on choisir ? Outre le célèbre « Buscadero », pure invention hollywoodienne des années trente, longtemps immortalisé dans de nombreux westerns de l’époque, il en existe deux autres modèles beaucoup plus « historiques » : les « California Pattern », souvent plus connus sous le nom de « Slim Jim », et les « Mexican Loop ». Ces deux derniers modèles sont maintenant très connus également, du fait qu’un certain réalisme prévaut dorénavant sur le grand écran, dans les westerns de ces dernières années.
Le « Buscadero » est cet ensemble « ceinturon-holsters », souvent très ouvragé et orné de « conchos » (pièces ou bijoux d’argent, parfois rehaussés de pierreries, en particulier la turquoise, affectionnée par les amérindiens). Le ceinturon est aménagé avec un, mais le plus souvent deux holsters, descendants très bas sur les hanches, voire portés sur la cuisse, où ils sont maintenus par des lacets. Très esthétiques visuellement, ils ne sont donc pas historiques du tout, car absolument pas utilisables pour un port à cheval dans de bonnes conditions. Le « Buscadero » est surtout utilisé par les tireurs classés dans la catégorie « B. Western », qui rend justement hommage au cinéma hollywoodien, et en particulier à tous ces artistes des « séries » qui ont bercé l’enfance des plus anciens d’entre nous : Hopalong Cassidy, Roy Rogers, mais surtout Les Mystères de l’Ouest, Au nom de la Loi, Bonanza…
Le « California pattern » ou « Slim Jim » est un étui très enveloppant, d’une seule pièce, avec un passant de ceinture cousu sur l’envers du holster. Il est donc monté « haut » sur la hanche. Le plus souvent utilisé pour des revolvers « Caps & Ball », il l’est cependant également pour des armes à cartouches métalliques. Très esthétique avec les armes à canon long, il peut être très « sobre », ou au contraire, très ouvragé, avec du cuir repoussé ou bien d’autres techniques de travail du cuir.
Enfin, le « Mexican Loop » est sans doute le plus courant des holsters rencontrés. Formé d’une seule pièce de cuir, repliée en deux, l’une des parties étant échancrée d’une ou plusieurs « fentes » dans lesquelles sera glissée l’autre partie formant étui. Le ceinturon se glisse entre les deux parties, dont l’interstice forme un passant naturel. Celui-ci sera plus ou moins important, et le holster sera donc plus ou moins « haut » sur la hanche, sans jamais descendre très bas néanmoins. Ce type de holster dégage également très bien la crosse de l’arme, permettant une saisie de celle-ci plus facile et rapide.
Un dernier type de holster existe, très peu utilisé au CAS, car assez contraignant. Il s’agit du holster de type militaire. Ces holsters réglementaires comportent en effet un rabat pour une meilleure protection de l’arme, qui rend sa sortie beaucoup plus lente, et donc moins compatible avec un usage sportif où le « chrono » rentre en jeu, car source de perte de temps.
Hors le cas du « Buscadero » qui est constitué d’un ensemble complet, les deux autres types de holsters nécessitent un ceinturon pour les porter. Celui-ci devra être assez large, pour bien maintenir les holsters en place, et sera d’un port plus confortable pour supporter le poids, non négligeable, des armes. Ce ceinturon pourra être « lisse », dans le cas des armes « Cap’s & Ball », ou comporter des « alvéoles » pour y loger des munitions, formant alors cartouchière...souvent purement décorative, les revolvers étant déjà approvisionnés à la table de chargement.
L’équipement comprendra également impérativement une cartouchière pour munitions d’arme de chasse destinées au « shotgun », la seule arme qui ne soit pas approvisionnée à la table de chargement. Elle pourra comporter des alvéoles indépendantes pour chaque cartouche, ou des « godets » pouvant contenir au maximum 2 cartouches. Il est également possible de choisir l’option de
« porte-cartouches » se glissant sur le ceinturon supportant les holsters. Le nombre de coups de fusil tirés lors d’un « stage » est le plus souvent de 4. Sachant que l’on doit tirer jusqu’à faire tomber les gongs dans ce cas, il est d’usage de porter sur soi jusque 6 cartouches, éventuellement 8, qui seront bien suffisantes.
Un autre accessoire comportant un étui « cuir » est très souvent présent dans l’équipement du tireur CAS, même s’il n’est pas utilisé pour le tir lui-même. Il s’agit d’une gaine contenant un couteau, très souvent un de ces fameux « Bowie ». Ce peut être tout aussi bien un autre type de couteau de chasse, ou utilitaire. Porté également au ceinturon, il fait partie intégrante de la tenue dans certaines catégories, comme le « Classic Cowboy », mais il est en réalité plébiscité par l’ensemble des tireurs.
Enfin, un autre accessoire est parfois également porté au ceinturon, au bout d’une lanière. Il s’agit d’un « porte-cartouches » pour les munitions de revolvers et carabines, dont les boites ne peuvent être amenées à la table de chargement, au risque de l’encombrer rapidement. Il s’agit d’une « plaque » de fort cuir, comportant une vingtaine de « trous » pouvant recevoir une cartouche, autant que celles qui seront utilisées lors du stage, comportant 10 tirs à l’arme de poing et 10 à l’arme d’épaule.
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