L’arme de poing dans l’argot des "apaches parisiens".
samedi 6 juin 2020, par
Les apaches parisiens, de Belleville plus exactement, apparaissent en 1900. Le terme vient de l’imagination d’un journaliste en mal de copie.
Les apaches parisiens, de Belleville plus exactement, apparaissent en 1900. Le terme vient de l’imagination d’un journaliste en mal de copie.
Un soir d’été au moment de livrer à la composition son article pour la rubrique des fait-divers, Arthur Dupin reporter au journal Le Matin s’aperçoit que son article est bien maigre et qu’il s’en faut d’un bon quart de colonne pour que sa rubrique occupe dans la page son espace habituel.
Faute d’éléments, il invente de toutes pièces une histoire épouvantable. A 2 heures du matin, sur le boulevard de Belleville, des bandits se sont jetés sur un honnête ouvrier mécanicien qui rentrait chez lui, légèrement pris de boisson.
Enivré de force à grands coups d’absinthe, torturé et criblé de coups de couteaux le pauvre homme est laissé pour mort avec sur la poitrine, en guise de signature, une feuille de papier où est inscrit en lettres de sang : Les apaches de Belleville.
L’article est publié le 30 juin 1900. C’est une supercherie manifeste, mais il enflamme l’imagination des lecteurs qui se passionnent pour cette histoire d’apaches sanguinaires.
La légende est née et elle a un retentissement considérable dans la presse comme dans la pègre parisienne qui n’hésite pas à reprendre le modus operandi à son propre compte.
Au-delà des exactions commises par les escarpes, le langage de la pègre s’enrichi des nouveaux mots pour désigner les pistolets que portent désormais les noctambules pour lutter contre les apaches.
Petit lexique de l’argot des apaches pour le terme pistolet :
Le Baillat,
Le crucifix à ressort,
Le pied de cochon,
Le repoussant,
Le soufflant,
Le mouchoir,
Le bagaffe,
Le gueulard,
Le rigolo,
La seringue,
Le pétard,
Le rif.
Voir aussi :
L’origine historique du terme « flingue » sur le site du Ministère des armées.