Pour éviter que les débutants tombent dans l’écceuil

Une copie indienne de pistolet mle 1822 T bis.

lundi 26 août 2019, par Erwan

Quoi de plus démotivant pour un jeune collectionneur, que de s’apercevoir qu’il a investi plusieurs mois d’un budget « collection » péniblement accumulé pour l’achat d’une reproduction dépourvu de la moindre valeur !

PNG - 565 ko
En haut l’authentique, en bas la copie indienne.
Comme on le voit, la réplique est assez fidèle pour tromper un amateur non averti.
PNG - 114.2 ko
En haut la platine authentique, en bas la copie indienne.
La forme des chiens et la taille des vis de noix est différente.
A l’intérieur il y a une multitude de poinçons d’arsenal sur l’authentique, la réplique en est dépourvu, et la finition des pièce est plus sommaire.

Nous présentons ici une copie indienne de pistolet de cavalerie française modèle 1822 Tbis. Certain aspect de cette copie alerteront immédiatement un collectionneur averti, entre les mains duquel sont déjà passées beaucoup d’armes de la même époque, mais sa qualité pourra facilement tromper un néophyte.

Cette copie d’origine indienne a été commercialisée à partir de 1975 par la firme allemande « Waffen Jacobi », qui l’a toujours présenté honnêtement comme ce qu’elle était : une réplique.

Malheureusement, cette copie ,aujourd’hui légèrement patinée par des années d’exposition à la lumière et à l’humidité, peut aujourd’hui se trouver proposée sur les bourses sans que sa qualité de copies soit clairement mentionnée.
Si elle a été achetée en tant que réplique et au prix d’une réplique : cette pièce présente un intérêt décoratif certain. Elle n’est pas éprouvée, aussi est-il préférable de ne pas tirer avec Pour un reconstituer, c’est également un accessoire intéressant mais rares sont les cavaliers participant à des reconstitutions de batailles du second Empire !
Nous avons choisi de publier quelques photos, qui permettront peut-être à des collectionneurs inexpérimentés d’éviter de se laisser tromper.

PNG - 47.4 ko
Marquage apposé par l’industriel indien qui a réalisé la copie. Ce marquage prouve bien qu’il n’ a pas eu d’intention initiale de tromperie .
PNG - 184.4 ko
A gauche l’authentique qui est bien marqué 1822 T bis puisqu’il a été rayé.
A droite la copie indienne est bien marqué, mais la maladresse de ces marquages modernes ne trompent pas.
PNG - 88.6 ko
Les pans de la chambre ainsi que le profil de la masselotte de la copie diffèrent nettement entre la copie et l’authentique. Par contre les marquages MI (pour « Manufacture impériale) et les deux dates (date de sortie de manufacture et date de la transformation à percussion) ont été fidèlement reproduits d’après une pièce authentique. La frappe des chiffres diffère tout de fois légèrement de l’original
PNG - 100.3 ko
La qualité du bois de la réplique est légèrement moins bonne que celle de la pièce authentique et les encastrements sont réalisés avec moins de soin.
JPEG - 16.1 Mo
Le pistolet modèle 1822 et ses versions transformées : 1822 T et 1822Tbis ont constitué l’arme de la cavalerie française (ici : un peloton de cuirassiers) jusqu’à l’entrée en service du revolver modèle 1873.