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Meeting 2021 de la Foundation for European Societies of Armes Collectors (FESAC)

mardi 18 mai 2021, par Daniel CASANOVA

JPEGCette assemblée s’est tenue en visioconférence le 16 mai 2021. Elle a réuni une vingtaine de délégués représentant les différents pays membres, ou des pays observateurs, sous la houlette de Stephen Petroni (Malte) notre président.
La FESAC rassemble l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, la Roumanie, l’Espagne, la Suède et la Suisse.

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Le Président Stephen Petroni

Naturellement, le Covid 19 a impacté le marché européen de la collection. Dans son allocution d’introduction, le Président Petroni a noté cependant une recrudescence des activistes anti-armes qui mélangent allègrement le terrorisme avec la sauvegarde de pièces historiques. Tout cela dépend de l’attitude des divers gouvernements européens, qui va de la compréhension à l’hostilité au gré des élections locales. On note, pour cause de peur du terrorisme, une recrudescence des dénonciations envers les collectionneurs. L’attitude du Parlement européen, se dirigeant vers toujours plus de restrictions, n’est pas très positive, Certains partis écologiques sont contre toutes les armes et souhaiteraient interdire la chasse dans certains pays. On constate une augmentation des prix des armes de collection pendant la crise du Covid. De son côté, le Bureau de la FESAC est intervenu pour aider l’association espagnole mais peine à trouver une association américaine de collectionneurs pour nouer des contacts.
La situation financière de la Fondation est saine et elle compte dix-sept pays membres. Un effort vers la communication va être entrepris, dès cette année. En particulier sur le site Web www.fesac.eu

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Le représentant de la Belgique.


- La Belgique nous fait part de ses difficultés avec le banc d’épreuve de Liège qui après avoir agréé une transformation des fusils automatiques en semi-automatiques revient dessus, il en va de même pour les crosses pliantes ! Ce qui était légal en 2017 ne l’est plus aujourd’hui avec confiscations à la clef !

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Le délégué anglais.


- Au Royaume Uni, les conséquences du Brexit se font sentir sur les tireurs qui jusqu’à présent possédaient un passeport européen pour leurs armes sportives. Le Brexit remet en cause le principe des importation/exportation des armes anciennes. L’interdiction par la loi de 2019 des armes dites offensives impose, contre rétribution de l’Etat, de se défaire de certains types de couteaux et d’objets à lame et de deux types de systèmes de mise à feu des fusils de chasse,. Les ventes en ligne sont maintenant très surveillées. La loi anglaise précise les armes considérées comme antique en fonction des munitions utilisées. Les autorités envisagent la suppression des munitions à plomb d’ici 5 ans ! Nos amis anglais se posent la question sur l’héritage des traditions armurières anglaises qui pourra être transmise aux générations futures aujourd’hui.

- Rappelons qu’en Suède, il faut un permis de collectionneur pour détenir des armes à feu postérieures à l’année 1950. Mais la police entend limiter celui-ci à dix armes.
En Norvège, un collectionneur est autorisé à déclarer 100 armes y compris 5 armes « interdites » avec comme année butoir 1946. Les armes d’après 1890 doivent être au coffre ou fixées au mur de manière inviolable. En revanche, les autorités se proposent d’interdire les machettes parce qu’elles sont utilisées illégalement par des criminels principalement à Oslo. Il est déjà interdit de porter des couteaux en public. Cette interdiction porte sur les couteaux avec une longueur de lame supérieure à 25 cm, y compris les machettes, avec beaucoup d’exceptions. Il est mentionné, travail, affaires, vie en plein air, ménage, sport, activité culturelle et autres fins valables. Les collectionneurs sont inquiets pour le sort futur des baïonnettes et épées ?

- Les collectionneurs et tireurs allemands sont inquiet du programme des écologistes qui veulent prohiber toutes les armes sauf pour la chasse…

- En Finlande, le gouvernement élu s’est engagé dans son programme à ne pas durcir la réglementation. En revanche, toutes les armes doivent être déclarées.

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Le délégué suisse.


- En Suisse, Le 1er septembre 2020, les nouvelles dispositions relatives au marquage des armes à feu sont entrées en vigueur et les mentions des fabricants d’armes à feu et de leurs composants ou accessoires essentiels doivent être marquées individuellement et différemment à des fins d’identification et de traçabilité. Pour les futurs collectionneurs, ce sera plus facile….

- En Espagne, l’association de collectionneurs a du mal à obtenir un simple contact avec la Guardia Civil. La FESAC intervient dans ce sens. Il s’agit pour eux de revoir le classement en catégorie D.

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Le délégué hollandais.


- Aux Pays Bas tout est soumis à contrôle et autorisations. Mais le collectionneur et la collection sont reconnus.

- En Roumanie, un gros collectionneur peut obtenir le statut de musée privé avec les avantages y afférrent !

- Chypre, une modernisation des textes est en vue.

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le délégué UFA en visioconférence


- De son côté, la France peut arguer de sa situation de dialogue avec le Service Central des Armes et Explosifs (SCAE) qui provient d’une action permanente et inlassable contre vents et marées. Le Service Central des Armes et des Explosifs, vient d’installer un groupe de travail associant des experts de la société civile et des administrations dans le but d’arriver à une définition « à base légale constante, de façon claire et intelligible », des armes de collection. Les expert de l’UFA sont présents.
L’UFA a su aussi saisir une opportunité : le gouvernement vient d’organiser « une consultation citoyenne sur les discriminations. » De nombreux citoyens se font entendre sur ce point et la question est en tête des doléances. Il faut rappeler que les médias ne ménagent pas les tireurs, chasseurs et collectionneurs et ce phénomène est récurrent dans toute l’Europe.
Rapports de la France aux différents congrès de la FESAC.

- La Commission européenne va bientôt commencer de débattre sur la modification de la directive 477/CEE prévue pour 2022 (celle-ci vient de faire l’objet d’une codification) à droit constant. L’UFA, par l’intermédiaire de son représentant, a demandé une action forte de la FESAC. Il s’agit simplement de faire inscrire dans la Directive un principe fondamental : le droit de détenir des armes dans une finalité très encadrée (tir sportif, chasse, collection/reconstitution, défense personnelle et professionnelle, appartenance à la garde nationale où à la réserve militaire), pour les honnêtes citoyens européens, ou encore, le droit des collectionneurs et reconstitueurs à acquérir, détenir, transférer, transporter, porter des armes dans le cadre normal de leur activité. Cet aspect est primordial car les gouvernements ne pourront plus se contenter de daigner donner des autorisations mais devront justifier leurs refus.
Cette proposition est soutenue par de nombreux pays membres. La FESAC étudie son plan d’action pour 2022.
Il résulte de ce tour d’horizon, que la traduction des directives de l’UE est différente dans chaque pays.

La Fondation regroupe des passionnés des armes de collection ou plus généralement des armes historiques. Tous ont à cœur de faire reconnaitre cette action de sauvegarde du patrimoine historique par l’Europe. Des pays sont très avancés, d’autres plus frileux, voire restrictif. C’est une question de psychologie nationale mais aussi de jeux politiciens. Cependant, la FESAC est en train de créer une communauté européenne de collectionneurs qui s’agrandit d’année en année. L’UFA y tient pleinement son rôle eu égard au riche patrimoine armurier de notre pays.

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La collection à Malte….
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La collection à Malte….
 

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