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L’interdiction des armes à feu réduirait-elle les meurtres et les suicides ?

lundi 18 janvier 2010

Il existe une étude menée par 2 spécialistes américains ayant pour titre "L’interdiction des armes à feu réduirait-elle les meurtres et les suicides ?".

Elle est l’œuvre de Don B. Kates [3], criminologue et juriste, et Gary Mauser [4] : Cet article (hélas en Anglais) a le mérite de parvenir à répondre à la question posée dans son titre.

Le débat faisant suite à la diffusion de "Bowling for Columbine" sur La Chaîne Parlementaire ne m’a pas donné donné une bonne impression. J’ai été irrité, entre autres, par l’intervention du pseudo spécialiste en sociologie nord-américaine qui n’avance rien de consistant pour prouver ses assertions dans l’équation simpliste qu’il effectue "armes = crimes".

Le fait que ce débat à été mené à charge, 3/4 des participants étant anti-armes, la seule personne pro-armes, une américaine, s’est vue être mise en touche par l’utilisation du joker "Racisme". Ce procédé très français pour réduire au silence un interlocuteur lorsque le terrain de discussion s’y prête bien, on ne parle plus du fond, on le traite de raciste et fin de la discussion, procédé qui n’est pas familier à cette pauvre américaine. Elle a été réduite au silence lorsqu’elle a voulu avancer les statistiques officielles sur la criminalité qui met en avant le fait que la majeure partie des crimes commis sont l’œuvre de gangs ethniques pour contre balancer la caricature faite par Mickael Moore des détenteurs d’armes américains. Ceux-ci sont présentés comme des racistes paranoïaques.

La conclusion de cette étude est que l’équation "plus d’armes = plus de crime" n’est pas valide. L’étude (en anglais).

Cette étude est tiré du "Harvard journal of lax & public policy" [5] volume 30, ce qui explique que la numérotation de page commence à 650. Cet Université avec Yales est l’une des plus prestigieuses universités américaines en matière de droit et de science politique, une référence en soi ; je doute fort que notre pseudo "spécialiste en sociologie nord américaine" qui est apparu lors du débat sur LCP, soit d’une "pointure" suffisante pour sérieusement réfuter la validité de cet article.

Celui-ci bat en brèche les principaux arguments avancés par les Prohibitionnistes : la facilité d’accès aux armes facilite le crime, facilite le suicide. Par exemple, il démontre dans l’un de ses chapitres, que la majeure partie ( 80% à Atlanta, dont 70% sont des récidivistes pour au moins 3 délits relatifs aux stupéfiants ; 90% dans la ville de New-York ; 92% à Baltimore) des meurtriers sont des gens déjà connus de la Justice, soit comme malfaiteur notoire, soit comme membre d’un gang ou encore comme un "prédateur violent" [6] ; s’il s’agit de meurtres faisant suite à un différend familial, pour la plupart, le meurtrier était un individu ayant un casier judiciaire pour violences conjugales chroniques (95.8 % des cas) et une étude suivie dans la ville de Kansas City 90% des meurtres faisant suite à une dispute domestique avait été précédé par en moyenne 5 interventions des forces de l’ordre dans ce foyer pour violences domestiques... ce qui réfute le meurtre spontané sur un coup de colère, en raison de la présence d’une arme dans le foyer (Pages 668 et 669 de cet article). Donc ces meurtriers ne sont pas des "monsieurs tout-le- monde" qui passent à l’acte juste parce qu’ils ont une arme chez eux.

 

[1diplômé de l’Université de Yales,

[2docteur es criminologie, diplômé de l’Université de Californie, criminologue et professeur
d’Université.

[3diplômé de l’Université de Yales,

[4docteur es criminologie, diplômé de l’Université de Californie, criminologue et professeur
d’Université.

[5Le journal de droit et de politique publique de l’Université de Harvard,

[6Citant une analyse du ministère de la Justice américaine -la National Institute of Justice,

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