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Comment devient-on collectionneur ?

dimanche 11 janvier 2009

Souvent lorsque vous demandez à un passionné son point de vue sur la collection il vous dira, j’ai attrapé le « virus » ! Comme la grippe cette maladie vous prend au moment le plus inattendu sans crier gare, sous les formes les plus diverses, timbres, objets publicitaires livres, et bien entendu les armes anciennes.
La contamination se fait sans période d’incubation au détour le plus souvent d’une découverte anodine, la vieille pétoire du grand-père ou, comme moi au travers des livres et films d’aventures plus ou moins historiques, les « Western », les récits épiques d’un père engagé volontaire de 18 ans dans la première armée française dite Rhin et Danube, par la découverte par un voisin, dans son jardin, au fond d’une tranchée de huit fusils « Lebel » enterrés sans doute à la hâte sous l’occupation.

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Des épaves de lebel tel qu’on peut les trouver lors de fouilles

Je dois à la vérité de dire que ces armes, en état de décomposition avancée tirèrent encore quelques cartouches… Ce que seraient sans doute en peine de faire des armes plus modernes. Munies de crosses et de fûts en contreplaqué montées genre lamellé-collé, de ressorts de percussion « du commerce » et de ressorts de rappel de gâchette en corde à piano. Puis ils furent définitivement démilitarisées et conservés par leur propriétaire comme « pièce de fouille ».

En aucun cas cela ne demeure un exemple et on se doit de s’interdire ce genre de manipulation suicidaire. A chaque étape de notre vie nous rencontrerons des amis un peu « fada » pour jouer avec le feu.

Cette « maladie » saine permet souvent de s’évader de notre monde si triste, mais contrairement à ce commentaire entendu également, la collection, c’est ma drogue il vous faudra être vigilant car là réside le vrai et seul danger !

Garder les pieds sur terre !

Je connais hélas des amis collectionneurs qui ont perdu tout sens de la réalité des choses et sont devenus addictifs, ils ne peuvent résister à toute tentation d’acquisition et cela entraîne les catastrophes appelées surendettement, drames familiaux, divorce…
Il faut de temps en temps procéder à une analyse personnelle comportementale et ne pas hésiter à mettre fin à son activité durant un certain laps de temps ou, de façon définitive en cas d’addiction… Comme pour les fumeurs le moyen de s’arrêter n’est pas toujours celui de réduire progressivement sa consommation ! Bien entendu il, ne s’agit pas d’un discours moralisateur, mais d’une mise en garde.

Commencer une collection ?

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Bien que conçu il y a 123 ans, ce fusil est encore considéré en France comme une arme de guerre alors qu’en Belgique c’est une arme de collection

Choisir un thème, tous les objets sont collectionnables dans les limites évidemment des législations en vigueur, même si elles sont stupides parfois, Lebel en première catégorie, Sharps 1869 50/70 cal en huitième mais Sharps 1874 identique si ce n’est la forme épurée de sa plaque de platine en 5e
Penser à ses possibilités financières, ne pas avoir les yeux plus grands que le porte monnaie ce qui entraînera rapidement déception et renoncement !

Les thèmes de collection peuvent être :
- vertical, par exemple les fusils réglementaires français des origines au Lebel. Le même choix pourra être fait en ce qui concerne les armes de poing, les baïonnettes, les autres armes blanches, sabres, épées.
- horizontal, par exemple pour une période donnée, les carabines de la guerre de Sécession ou, les armes de la Défense Nationale…
- « coup de cœur », un beau revolver 1873 pour la beauté du système, un sabre 1822 de cavalerie légère en souvenir des charges de « Rezonville », un fusil Lebel neutralisé ( hélas) pour la « Grande guerre »etc…
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Attention toutefois à ne pas trop se disperser votre logement devenant petit à petit trop étroit, encombré par une multitude d’objets sans liens entre eux. De même il faut savoir qu’un thème de collection qu’il soit vertical ou horizontal est parfois frustrant.
Quel collectionneur ne s’est pas senti obligé d’investir dans un « flingot » sans grand intérêt, si ce n’est d’appartenir à notre thème, laissant sur la « touche » une arme pour laquelle nous éprouvons un véritable coup de cœur !

Rigueur et plaisir !

S’il faut une certaine rigueur en collection, le premier but est quand même de se faire plaisir. Autre souci, celui de la monotonie provoquée par une exposition triste de tout un alignement d’armes quasi semblables. Prenons pour exemple les fusils réglementaires français dont certains modèles sont identiques à la batterie et aux ressorts prêts.
Quelques objets contemporains de ces pièces apporteront un peu de fantaisie à l’ensemble, poires à poudre, coiffures, pièces diverses de militaria.

Il n’y a pas de thème « idiot » je me souviens d’une époque assez proche où les amateurs de revolvers à broche étaient méprisés. Collection du pauvre, du gagne petit, en gros, celui qui s’intéressait au revolver à broche étais un « bourrin » !

Cela ne m’a jamais empêché de prendre ceux qui se présentaient et d’en avoir de beaux modèles qui aujourd’hui cotent et deviennent peu ou prou au goût du jour.
Jean Jacques Buigné PDG de la société le Hussard avait en son temps évoqué le futur engouement pour certains revolvers de ce type. Même la quincaillerie belge ou espagnole, en 7mm achetable il y a peu pour 80 euros vaut aujourd’hui en bon état plus du double.
Aujourd’hui un revolver type Lefaucheux 1858 civil vaut au minimum 800 euros quant aux Lefaucheux purs….

Il est urgent d’étudier !

Attention toutefois aux critères dont nous parlerons plus tard.
Le thème choisi précipitons-nous à… La bibliothèque. La collection commence en ce lieu et pas ailleurs. Le meilleur ami de l’aigrefin demeure le collectionneur inculte, pauvre pigeon prêt à se faire « plumer ». Les livres vous donneront les clefs du langage des objets historiques.
Comment traduire en clair, sans le savoir, tout ce que l’objet convoité vous murmurera, lors de votre retour chez vous à l’oreille, sur son passé, son histoire ?

Comment dans le marigot de certaines bourses aux armes ne pas se faire dévorer par des crocodiles âpres aux gains et experts en bidouilles onéreuses que nous rencontrons de plus en plus ? Qui en plus d’un faux vous vendent une histoire à dormir debout ?
Comment ne pas regretter lors de « sa garde à vue » de ne pas avoir appris la réglementation française sur les armes, les précautions à prendre pour ne pas se faire refiler une arme volée ce qui vous vaudra une mise en examen pour recel. !

Ah si j’avais su j’aurais exigé une facture !

J’ai vu se vendre, dans une bourse aux armes, une réplique de pistolet à percussion d’origine espagnole, plus salopée que vieillie ou patinée, comme un pistolet de corsaire XVIIIe… Peut être s’agissait-il du 18e arrondissement de Paris !

Mieux, un vieux fusil de chasse, passablement pourri, à percussion, à platine arrière, présentée comme une arme des guerres de Vendée qui avait été retrouvée dans la Loire à marée basse près de St Florent Le Vieil il y avait quelques années ou encore un « méchant » mousqueton d’artillerie modèle 1829TBIS dans un état pitoyable marqué sur le dessus grossièrement avec des pointillés fait au burin « Le Renard » qui comme chacun sait était le bateau de Surcouf !...
Au moment de la fabrication notre corsaire n’était hélas plus parmi nous depuis longtemps ! Pourtant ce jour là, un jeune collectionneur était sur le point, sans mon intervention aussi bruyante qu’intempestive de se faire avoir !
Bien entendu-il ne s’agissait plus du bateau revendiqué mais d’un marquage inconnu …

Des histoires de la sorte je peux vous en raconter à foison et souvent mettre un nom sur les auteurs dont je me fais un plaisir d’assurer la notoriété.
Cela me vaut la réputation d’un collectionneur grincheux préférable à celle d’un collectionneur naïf surtout pour mon porte feuille…

Comment acheter ?

Il faut tout d’abord essayer de fréquenter assidûment les divers salons et bourses aux armes, ne pas hésiter par exemple à s’abonner au catalogue du Hussard, même si les prix indiqués ne sont pas une cote officielle, comme s’en défendent en toute justice leurs auteurs, cela donne une idée, en un mot comme en cent, se former l’oeil.

Il faut donner du temps au temps !
Ne pas foncer tête baissée, mais admettre qu’il y a beaucoup à apprendre, non seulement sur les objets mais aussi sur les vendeurs.
Pour cela il est important d’essayer de se créer un réseau de liens d’amitié avec d’autres collectionneurs, soit par le biais de rencontres fortuites d’autres passionnés qui deviendront des amis, soit au sein des diverses associations existantes. L’ UFA association de défense des collectionneurs d’armes anciennes mais également, AFCB association française des collectionneurs de baïonnettes et bien d’autres.
Si vous êtes équipés d’Internet il existe de nombreux sites et forums qui vous aideront également, mais attention, vous trouverez parfois au cours de vos consultations le nom des crocodiles dont nous parlions auparavant.
Beaucoup de marchands véreux se plaignent de ne plus rien vendre ! Eux seuls s’étonnent car dans le « microcosme » du petit monde de la collection tout se sait ! Les collectionneurs se parlent entre eux et la sélection se fait au fil du temps.
Il est très facile pour un aigrefin d’escroquer un amateur, c’est à la portée du premier des imbéciles, mais, tôt ou tard cela leur coûte très cher sans avoir à passer devant les tribunaux.

Certains ne comptent plus les achats, échanges, ou ventes perdues. Une réputation sulfureuse éloignera pour toujours les acheteurs les mieux disposés. Cette technique que je pratique couramment porte ses fruits, et évite de mauvaises querelles improductives et lassantes, comme le disait ma grand-mère « je me paye sur la bête ».

Se méfier des « coup de foudre » bien souvent le réveil est difficile et vous serez déçu, dans le doute abstient toi dans la majorité des cas vous aurez raison. Avec la pratique le premier coup d’œil sera souvent le bon, certaines armes auront un caractère répulsif à priori, après un examen plus approfondi vous vous rendrez compte qu’il s’agit d’un rossignol au chant moins gracieux.

Un vendeur d’une grande maison de vente par correspondance à qui je demandais un jour ce qu’il pensait d’une arme me répondait avec humour « le coucou chantait encore hier sur le noyer de sa crosse ». A ce stade de notre propos vous constatez qu’il vous faudra faire vos gammes. Comme de grands musiciens vous devrez à votre façon apprendre le solfège et l’interpréter face aux objets. Je ne connais pas de grands guitaristes qui ne soient pas passés par-là !
Ne donnez pas aux marchands malhonnêtes le plaisir de vous voler et de passer le reste de la journée à en rire à vos dépend auprès des autres exposants !
Je ne veux faire de publicité pour les librairies spécialisées car ce n’est pas mon propos et elles sont connues de tous.

Allons y !

Le décrassage effectué nous allons à la recherche de l’objet de nos rêves.
Comme le pêcheur à la ligne il nous faudra prendre les outils indispensables :
- Un mètre à ruban c’est le plus pratique, certains ont essayé la chaîne d’arpenteur mais ils ont eu des problèmes.
- Un pied à coulisse pour vérifier notamment les calibres, à défaut d’une jauge prévue à cet effet
- Une lampe pour vérifier l’état intérieur du canon.
- Une loupe pour lire et vérifier les marquages et poinçons.
- Un tournevis.

Ainsi équipé nous pourrons espérer vérifier tous les éléments de base. Le premier outil sera votre coup d’œil, et les bonnes questions sans concession que vous vous poserez. La pièce est-elle en bon état général ? Manque t’il des accessoires, baguette, capucine, grenadière, battants de crosse, embouchoir ? La platine ou le mécanisme est-il complet et en état de fonctionnement ? La baguette peut manquer mais le prix doit en tenir compte de même pour les autres parties. Les pièces détachées nécessaires coûtent de plus en plus chers, certains prix sont d’ailleurs scandaleux, faire le calcul de la somme à ajouter pour restaurer l’objet et en retirer le montant du prix demandé sauf si celui-ci est particulièrement ajusté.

Rien ne remplace le savoir !

N’accorder aucune confiance, notamment en ce qui concerne les armes étrangères, lorsqu’un professionnel vous certifie qu’il sera facile de se procurer les pièces manquantes, vos intérêts divergent, lui veut vendre à tout prix cet objet de peu de valeur car incomplet et vous vous risquez d’être la victime mariée à vie à une pièce invendable dans l’état.
L’arme possède t’elle des marquages cohérents est ce un remontage ? Les boiseries sont-elles enturées ? Ces entures sont-elles d’origine et faites par des armuriers de régiments ?
L’arme possède t’elle un bon rapport qualité prix ? La rareté de l’objet et le prix demandé peut être pris en considération.
Un exemple : une carabine Lindner en état moyen mais complète à 1500 Euros est intéressante pour deux raisons :
- Prix inférieur et de loin de la cote.
- Arme quasi indénichable (trois en 35 ans de collection dont une pourrie et objet d’un remontage médiocre).

Si la pièce est destinée au tir, cas d’un revolver 1873 par exemple, il n’y a pas lieu d’investir dans une pièce « fleur de coin » de même pour un fusil Gras seuls comptent les éléments indispensables à la sécurité et à l’efficacité de l’utilisation.

Des objets qui ont véccus !

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Exemple d’une collection vivante qui est agrémentée par des armes blanches et divers objets de militaria. Un vrai musée !

Restent à considérer les armes dites à restaurer, appelée par certains « épaves ». Celles-ci ne sont pas négligeables et ne doivent pas être écartées d’un revers de la main car elles permettent souvent d’accéder à une foule de connaissances de base sur l’armurerie, les techniques armurières et permettent à de jeunes amateurs peu fortunés d’accéder à la collection, c’est une brillante école par laquelle je me flatte d’être passé comme beaucoup d’autres collectionneurs.

Avec le mètre vérifier les diverses dimensions de l’arme longueur totale, longueur du canon etc… Cela suppose évidemment que nous possédions la connaissance préalable de l’objet convoité. Avec le pied à coulisse nous pouvons vérifier que le calibre du canon est bien celui prévu sur le modèle et non, par exemple un canon de fusil raccourci pour être adapté à un mousqueton. Ce bidouillage se rencontre fréquemment. L’outil permettra aussi de vérifier qu’il reste « un peu de métal » après le lifting subit par l’arme. Avec la lampe vous pourrez vérifier l’état de l’intérieur du canon.

Cette pratique permet souvent, notamment, de constater quel était l’état primitif de l’arme avant sa restauration éventuelle. Il est bien évident qu’un fusil « de fanfare » plus poli, trop poli, pour être honnête dont les rayures seront rongées par la rouille donne une idée juste de l’état résiduel de l’ensemble car il est impossible de tricher et de donner un aspect miroir à un canon rayé ruiné. Nous avons en France un spécialiste bien connu de ce type d’arme.

Un ami, aussi naïf que peu curieux, lui avait acheté un brillant 1822Tbis. L’extérieur de l’arme ne permettait pas un regard direct sous le soleil, sans risque ophtalmologique.
Les gravures marquages et autres poinçons aussi nets que sorti d’usine.

Ne tirer qu’avec une arme en état !

Au stand de tir après la première salve, la grenadière côtoyait l’embouchoir, la capucine suivait quant à la baguette elle était partie faire un peu de tourisme… Au rechargement suivant la balle accrochait et avait beaucoup de difficultés à descendre sur la charge.
Après un examen minutieux, à son grand désarroi, notre ami constatait que le fusil, transformé à l’origine en lampadaire avait tout simplement vu l’orifice percé dans le bout du canon, pour le passage du fil électrique, bouché par une cheville filetée polie et invisible à l’extérieur, mais qui dépassait à l’intérieur de quelques dixièmes de millimètre.
Je vous laisse deviner la déception de notre ami. L’état du canon amènera toujours un plus, surtout pour les tireurs, mais comme je ne suis pas un partisan du tir avec des armes anciennes antérieures au gras…

Il faut également faire la part des choses, un fusil du règne de Louis XVI ne pourra pas être dans le même état que le fusil Gras des années 1880. Avec la loupe nous regarderons si les marquages sont présents et cohérents avec l’arme et l’époque considérée. Nous vérifierons si l’ensemble n’a pas fait l’objet de refrappes ou de regravures après un travail de tiré en long particulièrement importants, ces refrappes se voient très bien aussi beau le travail soit-il de même pour les gravures.

S’assurer que l’arme n’a pas été remise à silex, état et métal de la batterie, ressort de batterie du bon modèle, toutefois il peut s’agir d’une réparation donc il faut affiner sa vérification en contrôlant le reste, poinçons cohérents ou absents, chien de microfusion, lumière propre et nette percée de la veille, grains posés autres que de laiton et de grosseurs et de formes réduites, traces résiduelles de soudure sur le dessus du tonnerre ( cas classique de fusil 1822 T remis à silex) etc…

Avec le tournevis il sera possible de démonter une partie de l’arme dont le fonctionnement nous intrigue. Souvent pour des raisons obscures cet outil manque aux vendeurs, c’est étonnant car mon médecin possède toujours un stéthoscope.

Contrairement au Hussard, dont beaucoup de vendeurs patentés ou non se réclament, tout du moins au niveau des prix, il n’y aura ni garantie, ni reprise possible sous quarante huit heures (surtout si vous payez en liquide et sans facture pour des raisons que chacun peu comprendre mais très risquées et entièrement à vos dépends). L’impôt doit être par ailleurs payé par tous, car ce qu’ils ne paieront pas, vous, vous le payerez !).

Le plus important !

Dans tous les cas exigez une facture, c’est la loi et nul ne peut vous la refuser.
En exigeant cette pièce vous aurez une preuve d’achat si vous payez en espèce, dans le cas d’une escroquerie manifeste vous aurez une possibilité de recours, le montant de votre achat pourra être celui retenu par votre assurance lors d’un sinistre incendie ou vol, au cours de votre trajet de retour à votre domicile, en cas de contrôle routier, vous aurez un motif légitime de transport et une preuve d’achat à montrer aux services des douanes et de police et vous ne risquerez pas à votre insu d’être impliqué dans une mauvaise affaire de vol ou de recel.

J’ai vécu cette expérience, contacté par le SRPJ d’Angers j’ai pu produire le talon du chèque de paiement ( cette pièce est considérée comme une preuve d’achat et tient lieu de facture) chèque libellé à l’ordre du vendeur( et non endossable par n’importe qui, qui en plus possèdera vos coordonnées avec tous les risques qui en découlent) cet achat concernait un modeste pistolet dit « coup de poing » vendu par l’auteur de divers cambriolages.
Il ne vous reste plus qu’à mettre en pratique ces quelques règles élémentaires et profiter pleinement du plaisir de la collection.

 

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