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TAR et pointe creuse

dimanche 16 décembre 2018, par Jean-Jacques BUIGNE fondateur de l’UFA

C’est comme une petite révolution dans le monde feutré du Tir aux Armes Règlementaire. Désormais pour les armes de poing, le règlement du TAR interdit l’utilisation de projectiles de type chemisés, pelliculés (cuivre, laiton, nickel), à pointe creuse.

Début 2019, nous apprenons que le règlement di TAR va être clarifié. Pour la Fédé il s’agissait seulement de prohiber les projectiles antipersonnel crées pour la police.
Un nouveau règlement a été publié, il autorise les pointes creuses.

Des présidents de ligues protestent du fait qu’aucune justification technique ne peut justifier cette interdiction. Bien au contraire ces pointes creuses sont reconnues comme étant plus précises et présentent l’avantage sécuritaire de s’écraser plus rapidement sur les gongs en réduisant ainsi les risques de ricochets.

Comme cette innovation tombe comme un couperet, les tireurs se retrouvent avec un stock d’avance inutilisable. Pour les clubs cette immobilisation peut représenter plusieurs centaines de boites qui deviennent inutilisables. Les finances clubs n’ont pas besoin de cela. Et puis, c’est la pleine période de rechargement, la mise au point d’un nouveau projectile va faire perdre des semaines.
La justification serait plutôt d’ordre moral que technique : « Ces munitions sont des projectiles antipersonnel conçus pour les services de Police. Ces projectiles n’ont donc pas leur place dans les compétitions TAR. »

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Cette balle cuivrée et plastifiée évite les éclatements et les dépôts de plomb.

Les pistoliers du TAR ressentent cette mesure comme une brimade qui s’ajoute à celle de l’interdiction du port de Jean’s bleu « Denim » ou de casques électroniques qui permettaient aux Séniors d’entendre enfin les commandements de tir. Mais également ils se sentent impuissants au regard des instances nationales qui décident de restrictions sans aucune concertation avec la base. Pour un peu, ils mettraient bien un « gilet jaune ». Mais après tout, ils se contenteraient bien d’un moratoire d’un an pour leur permettre d’écouler leurs stock. Gilets jaune et moratoire sont devenus des mots à la mode.

Documents :
- Règlement 2018 du TAR.
- Protestation d’un président de club de tir.
 

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